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Interview de Lui et L'autre Duo D'impro .

  • rirefemininblog
  • Jul 6, 2014
  • 8 min read

_ Nous voici ce soir avec Lui et L'Autre Duo d'impro, pouvez vous vous présenter aux lecteurs de Rire-Féminin ?


Xavier : Et bien nous sommes un duo d'improvisation de Toulouse, et nous nous appelons Lui et L'autre. Moi c'est Xavier, lui c'est Laurent, et on se connait depuis maintenant 7 ans.


Laurent : Oui.


X : Et on s'entend très bien sur scène. (rires)


L : C'est bien, c'est une belle introduction, elles vont se régaler les lectrices.



_ Passons à la question essentielle, qui est Lui et qui est L'Autre ?


X : En ce moment moi je suis Lui, et lui c'est L'autre, mais dans cinq minutes vous nous demandez ça peut changer. Ça tourne en fait.


L : Ce n'est pas très clairement définis, faut le reconnaitre.


X : En fait on a mis ça pour déshumaniser le duo, et montrer à travers cette expression que nous ne formons qu'un, parce qu'en improvisation on ne peut pas être 1+1 ou être 2. J'ai l'impression d'être Jean-Claude Van Damme...



_ Comment vous êtes vous rencontrés ?


X : À la base, Lolo cherchait des cours de théâtre… (regarde Laurent) Non ? Déjà, à la base des cours d'impro ? Et moi je donnais des cours d'improvisation. J'ai joué un spectacle, et à la fin, il est venu me voir parce que j'avais été excellent, comme d'habitude.


L : Oui tu avais été excellent puisque tu ne jouais pas, tu ne faisais que présenter. (rires)


X : Ah ! (rires) Il m'a dit "tu donnes des cours d'impro ?" Et c'est comme ça qu'il a intégré mon cours d'improvisation. Comme il était déjà meilleur que mes élèves, qu'il avait plus d'expérience, puisqu'il avait travaillé en club de vacances en animation, qu'il avait fait plein de spectacles, et qu'il avait déjà un bon rapport avec le public, je l'ai formé en impro techniquement. Mais au final il était déjà très fort. Et au bout de 3 ans, quand j'ai vu que l'élève allait dépasser le maître, j'ai proposé à l'élève de bosser avec le maître. On est parti comme ça.


L : On a fait une scène ouverte, et ça a plutôt pas trop mal fonctionné. On en a refait quelques unes, et après on nous a intégré à la programmation (ndlr : du Citron Bleu).


X : On a eu la chance d'avoir ce lieu là. Quand on a commencé, ça a été une vraie chance pour nous parce qu'on a pu jouer beaucoup d'entrée de jeu, on a pas galéré à tourner dans les petits lieux, les petits bouibouis, à monter le duo, tu vois ce que je veux dire ? Tout s'est fait au Citron Bleu, qui est un lieu carrément excellent.



_ Pourquoi avoir choisit l'impro ?


X : Parce que personnellement, je n'aime pas les trucs trop calés, trop posés. Je n'aime pas les répétitions. Je fais du théâtre pour jouer devant les gens, pour être devant un public. C'est mon côté "je me la pète", j'aime être aimé. Ça c'est le premier point, pour le côté un peu tranquille, sans répétitions.

Et puis le deuxième point c'est que je considère que l'impro est au théâtre ce que l'extrême est au sport. C'est un peu le sport extrême du théâtre. Ça te procure des décharges d'adrénaline, des vrais plaisirs quand ça réussit, qui sont à mon sens sans commune mesure avec le théâtre, et qui sont pour moi plus orgasmiques. Et toi Laurent, pourquoi l'impro?


L : (moue dubitative) Je sais pas…. (rires) J'avais vu des matchs, et ça m'a tout de suite parlé. Je me suis dis "purée, je m'y verrais bien". C'est vrai que je bougeais beaucoup avant, et quand je me suis sédentarisé, que je me suis installé sur Toulouse, c'est l'une des premières choses que j'ai cherché à faire. Je m'étais toujours dis "le jour où je me pose, j'essaye d'en faire".



_ Les téléspectateurs ont pu vous apercevoir dans ONDAR. Etant des pros de l'impro, est-ce qu'écrire un sketch n'a pas été trop compliqué pour vous ?


(rires)


X : Disons que c'est un autre exercice. Ce qu'on peut se permettre en impro sur le moment, on ne peut pas se le permettre à l'écrit. C'est donc un autre exercice d'écriture, de mise en scène, qui est tout aussi intéressant. Bon, hélas, l'émission s'arrête, ce n'est pas un secret. Mais si l'émission devait continuer, si par bonheur on avait du faire plusieurs passages, c'est clair qu'à un moment donné j'aurais mis la pression pour essayer de faire une impro sur France 2 à 17h50. J'aurais adoré. Mais bon, c'est le concept de l'émission donc on s'y plie. Et oui, c'est un exercice différent, mais qui n'est pas moins intéressant, même s'il est moins dans notre culture.


L : Qui est pour moi plus difficile quand même. Je n'ai pas la fibre de l'écriture.


X : Mais ONDAR c'est aussi un bon moyen de se faire connaitre. Y'a un truc un peu rigolo : on a calculé la moyenne ici au Citron. On est à l'année sur du 60%. Et quand y on réfléchit, pour toucher autant de gens qu'on en a touché à Ondar en 4 minutes 30, il aurait fallut qu'on joue 20.000 fois ici. Ça explique pourquoi on fait ces efforts, on veut toucher plus de gens.


L : C'est une expérience qui est intéressante aussi.


X : On avait envie d'aller sur un plateau, d'aller au Moulin Rouge. On monte sur Paris tous les deux en amoureux, on prend l'avion, on se bécote, on va au resto. Après le tournage on va boire un café dans le café d'Amélie Poulain, on paye le demi à 8 euros, c'est intéressant Paris. C'est une expérience vachement positive.


L : C'est une nouvelle expérience pour notre banquier.



_ Quel est votre meilleur souvenir de scène ?


L : C'est une question piège ça.


X : Le meilleur souvenir que j'ai c'est une soirée qu'on a faite ici, on avait fait une video, et on avait eu des moments de grâce. On était complètement synchrones.


L : C'était notre première semaine d'ailleurs.


X : C'était un truc incroyable parce qu'on commençait tout juste et on a compris qu'on était fait pour s'entendre sur scène. C'est incroyable ces moments là. Après on en a eu des biens, que ce soit ici ou ailleurs. Moi je me souviens de celle de Sainte Luce, à côté de Grenoble, où on a joué dans une salle des fêtes, dans la montagne perdue dans les alpes. Et là on se retrouve devant 200 personnes, 150 mômes tous assis devant, tout le monde mort de rire, c'était super. Après je me souviens vachement des mauvais moments (rires). C'est con mais je me souviens davantage des mauvais moments. Et toi c'est quoi ?


L : Je ne sais pas… J'ai pas de truc comme ça qui me marque.


X : Cette superbe interview pour Rire-Féminin ?


L : Ça restera un de mes meilleurs moments (rires).



_ Pensez-vous écrire un spectacle un jour ?


L : Écrire un spectacle demande une grosse dose de travail. (rires) C'est là qu'on arrive aux limites de Xavier : le travail. Donc je ne pense pas qu'il y ait jamais un spectacle écrit de Lui et L'autre. Je me trompe?


X : Disons qu'avec les nouveaux projets qu'on a maintenant, il est possible qu'il n'y ait jamais de spectacle de Lui et L'autre écrit.


L + X : C'est quasi-sûr.



_ Et quels sont vos prochains projets ?


X : On va continuer l'impro ici. Après on verra, on dit qu'il n'y aura jamais de spectacle mais l'avenir nous le dira. On ne pensait pas qu'on écrirait des sketchs, et quand on a eu ONDAR, on en a écrit. On a aussi écrit pour le printemps du rire. Si la vie fait que dans un an on a écrit plusieurs sketchs, on l'aura notre spectacle. Après, les projets dans l'immédiat, c'est de continuer à tourner, de faire des scènes, d'avancer, de se faire connaitre et de progresser. Et le Zénith en 2017, L'Olympia en 2018 et en 2022, juste avant le stade de France. (rires)


L : C'est beau, ça me donne envie de chialer.



_ Quelques mots pour vous définir?


X : Beau, splendide, généreux.


L : Ça tombe bien qu'il n'y ai pas d'image...


X : Perfectionniste, intransigeant. (rires)


L : Moche, très moche, branleur, je-m'en-foutiste et nihiliste. (rires) Sinon moi j'ai de la patience pour le supporter. Je développe cette qualité là, que j'avais déjà à la base.


X : Moi, sérieusement, je dirais rigoureux, travailleur, serein, calme et sportif. (rires)


L : Une qualité commune du duo c'est ça : une hygiène de vie irréprochable (rires) et du sport, du sport, du sport. On est sur cette thématique là pour être physiquement au top sur scène.


X : Jus de carotte et 1h30 de footing tous les matins.


L : Sauf quand il pleut... on fait 2h.


X : De natation. Dans le Canal.



_ Il paraît que vous donnez des cours d'impro. Pouvez-vous nous en dire plus ?


X : Je donne des cours d'impro au Citron Bleu tous les lundis, et Laurent en donne aussi tous les lundis au théâtre des Minimes. On est en concurrence directe (rires). Donc rendez-vous au Citron Bleu ou au théâtre des Minimes. Je crois que c'est au Citron Bleu qu'on est le moins cher (rires), mais sinon les deux sont biens. A part que j'ai plus d'expérience.


L : Après si les auditrices de Rire-Féminin veulent jouer dans un four à pizza, elles peuvent venir au Citron Bleu, mais si elles ont envie de jouer dans une belle salle, aérée et spacieuse, elles peuvent venir au théâtre des Minimes.


X : Si elles sont gourmandes, qu'elles viennent au mien. (rires)


L: Ça m'arrange, je ne suis pas un homme facile.



_ On vous laisse conclure cette interview comme vous le souhaitez:


X : On ne peut qu'encourager les gens qui ne connaissent pas l'impro à venir nous voir. C'est un spectacle qui se renouvelle.


L : Uniquement pour un soir, chaque soir.


X : Voilà, et ceux qui connaissent l'impro, on les encourage aussi à venir, car on connait souvent l'impro en troupe ou en match, alors que nous on est un duo : notre concept est quand même différent de ce qu'on peut voir d'ordinaire dans les soirées d'impro. Et si tu n'aimes pas le théâtre, à ce moment-là, reste chez toi. Ou viens juste pour l'esthétique des deux comédiens.


L : Si on arrive à les convaincre avec ça… (rires) Mais bon, y'a pas de vidéo, c'est sur papier donc tout va bien. C'est une bénédiction. Y'a peut être 2/3 furieuses qui vont venir pour voir les strip-tease des comédiens, leur plastique. Bon, elles ne resteront pas jusqu'à la fin du spectacle, mais l'important c'est qu'elles payent la place à l'entrée. (rires) On remercie Thaïs et les futures lectrices de Rire-Féminin de nous lire. Si elles sont allées jusque là, elles sont déjà méritantes.


X : Et comme c'est Rire-Féminin j'aimerais juste conclure en disant que la particularité de la gente féminine, par rapport à la gente masculine, c'est son sens inné de l'humour. Une femme c'est plus drôle, parce que c'est plus intelligent, et ça a plus de recul sur elle-même. Donc, si je peux faire un compliment un jour à une femme c'est celui là : vous êtes le meilleur public. D'ailleurs on va peut être augmenter les prix (rires).


L : Non mais ça c'est vrai, les femmes sont meilleur public.


X : D'ailleurs y'a pas de site Rire-Masculin.com (rires).


L : Non on a jamais fait d'interview pour eux. Par contre crampon-masculin.com on a déjà fait. Voila, on a pas grand chose à dire de plus.


X : Bon, elle était cool cette interview, on va faire l'amour ? (fou rire)


L : Il tente toujours. Cela dit, lectrices, restez, parce que si vous voulez rire, entendre

Xavier faire l'amour, c'est drôle aussi. Mais vaut mieux l'entendre que le regarder. (rires)

Un grand MERCI à Laurent et Xavier d'avoir répondu à nos questions avec une très grande sincérité et beaucoup d'humour !

 
 
 

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